236                       Les Spectacles de la Foire.
I -/EI-APORTKj danseur du jeu d'Âlard en 1710. Voy. Piétre.
D ÉLASSEMENTS - COMIQUES (Spectacle des), petit théâtre fondé sur le~ boulevard du Temple, en 1785, par Philippe-Louis-Pierre-Plancher Valcour, comédien de province, • qui y remplissait les triples fonctions d'auteur, d'acteur et de directeur. Incendié à la fin de 1787, comme on pourra le voir par le document ci-après, ce spectacle fut reconstruit et ouvert de nouveau en 1788. Il eut un moment de vogue qui excita la jalousie des grands théâtres et qui provoqua de leur part la dé­fense au directeur de faire jouer autre chose que des pantomimes et d'avoir sur la scène plus de trois acteurs à la fois, qui devaient être séparés du public par un rideau de ga\e. Le 14 juillet 1789, jour de la prise de la Bastille, Plancher Valcour creva la gaze en poussant le cri de Vive la liberté !
(Biographie Michaud.)
L'an 1787, le dimanche 30 décembre, minuit un quart, nous Mathieu Vanglenne, etc., ayant eu avis que le feu fe manifcftoit dans la falle du fpectacle des Délaffemens-Comiques tenue par le fleur et dame Colon fur le boulevard du Temple, nous nous fommes tranfporté fur ledit boulevard au devant de ladite falle, où étant nous y avons trouvé Jean-Baptifte Davouzet, fergent de la garde de Paris, et fa fection de pofte à la barrière du Temple, Jacques Debruge, brigadier des pompiers de pofte rue de Vendôme, et le ficur Hubert d'Uerville, infpecteur de police au département des vidanges, et nous avons remarqué que ladite falle étoit déjà en partie brûlée. Nous avons en­voyé fur-le-champ en prévenir M. le préfident Le Peletier de Rofambo qui nous a fait dire qu'il ne fortiroit pas de chez lui ét que fi fa préfence étoit néceffaire il fe tranfporteroit à ladite falle. Nous avons enfuite envoyé un cavalier chez M. le lieutenant général de police duquel nous n'avons eu au­cune réponfe, Ie cavalier n'étant pas revenu. Nous avons'de même donné des ordres pour qu'on allât prévenir M. le lieutenant criminel et M. le pro­cureur du Roi. Et attendu qu'à côté de ladite falle il y avoit une ménagerie d'animaux et de lions, nous nous y fommes rendu et nous avons fait tranf-porter les lions dans leurs cages fur lc'.boulevard, dans une des contre-allées, ct nous avons fait mettre une feutinelle afin que perfonne n'en approchât et